Tirer une leçon de l’abstention !

Adapté de la Tribune politique à paraitre dans Villefranche Magazine n° 136

L’élection fait elle de nous, élus, des représentants de la population, ou donne-t-elle à la majorité un blanc-seing pour agir ?

L’abstention historique et répétée doit nous conduire à nous poser la question.

Regardez le magasine de la ville (Villefranche Magazine) : il nous informe des décisions prises et des réalisations de la commune. Ces décisions ont été préalablement discutées, en petit comité, au sein du groupe majoritaire.

Nous, élus minoritaires, si nous avons l’information, c’est au dernier moment.

Vous, citoyens, vous ne l’avez jamais en amont.

Dès lors, comment pouvez vous être un citoyen acteur, comment pouvez vous débattre, faire des contrepropositions, critiquer, approuver… comment pouvez vous interpeller vos élus, de la majorité comme de l’opposition. Comment pouvez vous vous sentir concerné par les affaires municipales ?

Les contraintes règlementaires conduisent les conseils municipaux à délibérer sur des documents souvent difficiles à comprendre. Mais la loi empêche-t-elle le conseil de débattre aussi de ce qui sera fait dans la ville dans les prochains mois ? Et ce, même s’il n’y a pas de délibération obligatoire à prendre ?

Et si nous inventions une nouvelle façon de travailler avec notre population ?

Habiter Villefranche ou vivre à Villefranche ?


Tribune politique dans Villefranche Magazine n° 135

Avec la vaccination, la perspective d’une vie plus normale s’esquisse enfin. Comme toutes les crises, celle que nous traversons sera un accélérateur de changement.

Ville moyenne dans son écrin Beaujolais, à proximité immédiate de la métropole de Lyon, Villefranche est attractive pour la population de la zone métropolitaine.

Dès lors voulons-nous une croissance subie, dans laquelle la densification urbaine profitera (peut-être) au centre-ville, mais fera du reste une cité dortoir, sans résoudre les déséquilibres sociologiques entre l’est et l’ouest de la voie ferrée ?

Profitons plutôt de la dynamique urbaine pour vitaliser ou revitaliser la vie de chacun des quartiers autour d’un centre élargi, porteur de notre identité beaujolaise. Parallèlement, engageons un mouvement de ‘’gentrification contrôlé’’ pour enfin traiter la pauvreté endémique de la ville.

Plus que jamais, nous pouvons faire de Villefranche la cité jardin ou il fera bon vivre demain.

Poussons la majorité dans ce sens.

Un an déjà… et si peu de perspectives.

Il y a un an, les élections municipales, tenues dans un contexte pré confinement, avec une abstention massive, reconduisaient confortablement la majorité municipale qui dirige la ville depuis 1989.

Une année particulière, puisque le conseil municipal n’a été installé qu’en juin et que la COVID 19 a fortement impacté l’activité municipale, comme elle a impacté nos vies.

Une année particulière, mais une année tout de même.

Et que s’est-il passé depuis un an ? Le service minimum !

Le premier débat d’orientation budgétaire du mandat, normalement temps fort puisque la majorité nouvellement élue y présente ses projets phares, s’est réduit à une heure d’un florilège de bonnes intentions du Maire :

  • Défendre le passé : tribunal, CCI, sous-préfecture (pour cette dernière, je n’ai jamais entendu dire qu’elle était menacée ?).
  • Flatter l’esprit de clocher local, en cherchant à devenir le chef-lieu du département
  • Citer les projets qui seront conduits par d’autres : l’agglomération (pôle de services autour de la gare, parc relais…), par la CCI (meilleure occupation de Parc-Expo), ou le département (‘’maison des solidarités’’).
  • Aucune précision sur les (nouveaux) projets du mandat : rien de plus précis que lors de la campagne municipale sur le marché couvert, les aménagements de Bordelan, la cyclabilité de la ville…

Où est la vision urbanistique de la ville ? Les chantiers sont toujours aussi nombreux produisant toujours plus d’immeubles dans une cohérence introuvable…

Où est le plan de maîtrise de la circulation automobile qui asphyxie la ville aux heures de pointe ? Où est le plan de développement des modes doux de déplacement ?

Où sont les projets concernant l’attractivité de la ville ? La commission qui en est en charge n’a été réunie qu’une fois et la crise de la Covid pourrait avoir un impact négatif fort sur le commerce de centre-ville.

Où est la vision sociale de la ville ?

Ne nous leurrons pas : derrière les grands investissements patrimoniaux, qui tiennent lieu de projet, derrière la gestion à minima, notre ville continue à prendre du retard, à ne pas faire de choix, à ne pas s’attaquer aux grands défis du moment.

Plus que jamais, nous restons contre ce qui n’est pas fait !

Face à cette absence de perspective, nous avons formulé lors du dernier conseil municipal deux grandes propositions : la première visant le développement de l’attractivité du centre-ville (Voir le projet) et la seconde : la valorisation du quartier de Béligny, les deux étant à conduire en parallèle d’un travail auprès des bailleurs sociaux sur la réhabilitation du parc social (Voir le projet).